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« Dans la peau de DSK » ou le retour de Big Brother

[vc_row full_width= »stretch_row_content »][vc_column][vc_single_image image= »408″ img_size= »full » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text css= ».vc_custom_1652296917359{padding-right: 200px !important;padding-left: 200px !important;} »]Cette mini fiction relate les événements tels qu’ils auraient pu se passer durant la journée Du 14 mai 2011, dans la peau de Dominique Strauss-Kahn. Events occur in real time.

JFK Airport – 14:30

« Quel beau cul ! »

Une fois encore, mon cerveau n’a pas pu empêcher ces mots de sortir de ma bouche.

Je fais amende honorable en utilisant mon coup de chapeau-claquette préféré, une moue narquoise estampillée d’un sourire d’excuse factice. Je fais écho au sourire gêné et accusateur de l’hôtesse.

Elle continue son chemin alors que je rallume l’iPad pour le passer en mode avion. Quelques rangées devant moi, la porte d’entrée de l’avion.

Un couple arrive, en sueur. Des retardataires. L’homme cherche fébrilement à faire glisser son doigt sur un écran tactile, sans doute pour déverrouiller son iPhone. Ce geste me fait penser au mien, que j’ai oublié dans la poche intérieure de mon imperméable.

C’est alors que je me lève pour l’atteindre dans le compartiment fermé que je remarque, du coin de l’œil, deux hommes qui se présentent à la porte de l’avion.

Un steward semble prêter une attention particulière à ce que lui dit l’un des deux hommes. Je croise le regard du second, qui donne un coup de coude discret à son collègue. Il fait quelques pas en ma direction et se poste devant moi.

Je pense tout de suite au Sofitel et au Blackberry que j’y ai laissé. Ils sont donc intervenus rapidement pour me l’apporter. « Thanks God, I’m a VIP ».

L’homme s’adresse à moi avec un sourire poli.
– « Mister Strauss-Kahn, I beg your pardon, but I would like to have a few words with you. If you don’t mind following me to a quieter area?… Please… We have got a matter of importance to talk to you about. I’m Carl Werner, NYPD. »
– « Sure, how can I help? » – je réponds.

L’homme reste silencieux et se contente de précéder. Il me propose de le suivre jusqu’au sas d’entrée de l’avion. Son collègue a un air grave en croisant mon regard, puis l’évite presqu’aussitôt. Il pénètre dans l’avion au lieu de me suivre.

Quelque chose d’anormal…

Mes sens s’éveillent. Un sentiment désagréable s’empare de moi.

L’homme qui est venu me chercher me prie, poliment, mais fermement, de le suivre jusqu’à l’entrée de la passerelle, vers la zone d’attente. C’est un peu loin et incongru pour une remise en main propre d’un téléphone oublié dans un hôtel. Mais je comprends : comme rares sont ceux habilités à franchir le contrôle des passeports, l’employé du Sofitel doit être au bout de la passerelle, dans la salle d’embarquement.

Au bout de cette passerelle, un troisième homme m’attend. Je devine derrière lui des officiers de sécurité.

Et puis d’un coup ça me revient en pleine poire.
La jolie femme de ménage. A l’hôtel.

Une voix monotonale dans mon cerveau : « Non Dominique, cela doit être plus grave que cela », me dis-je

L’attitude de ces personnages ne laisse rien transparaître de si négatif. Mais il se passe quelque chose. Je pense à la tête de George W. Bush lorsque, lors d’une visite dans une école, il est informé par un de ses collaborateurs qu’il y a eu un « problème » à New York City, ce matin là, du 11 septembre 2001.

Mes pensées vont à la vitesse de la lumière. Une crise grave. Un événement inattendu nécessite mon attention, peut-être mon intervention ? Ces gens sont là pour m’en informer et me placer en sécurité. Je suis le Président du Fond Monétaire International. Je suis le futur Président des français. Je suis au dessus de la masse.

La salle d’attente est presque vide. L’homme qui s’est adressé à moi le premier me demande, d’un geste, d’attendre une minute et prononce quelques mots inintelligibles dans un talkie walkie. De longues secondes s’écoulent.

Un nouvel homme, plus petit que les autres, le crâne dégarni, fait irruption dans la salle d’attente et vient à ma rencontre. Le second homme que j’avais perdu de vue depuis l’avion arrive, portant mon imperméable et ma sacoche d’une main, mon iPad de l’autre.

Bizarrement, les paroles d’une chanson que j’ai dans la tête depuis ce matin résonnent à nouveau. « Fais comme l’oiseau, ça vie d’air pur et d’eau fraiche un oiseau, d’un peu de chasse et de pèche, un oiseau… »

Je n’ai pourtant pas entendu cette chanson, mais elle s’est imposée à moi ce matin, pendant que je me brossais les dents. Un vieux standard populaire. Je l’ai fredonné en me glissant sous l’énorme pommeau de douche qui crachait une pluie bienfaisante. J’avais passé une bonne matinée.

Flashback

Je me suis levé tard, vers 10H00. Pour une fois, personne ne m’attendais en dehors de Camille, ce midi. J’avais le temps. Je me suis régalé d’un petit déjeuner copieux qui a été livré dans ma chambre seulement 5 minutes après mon appel au room service. Dehors il faisait beau. C’était une belle journée. It should have been a perfect day. Après j’ai bricolé sur mon iPad avec l’image de CNN sur le téléviseur de la chambre. Quelques applications à mettre à jour, quelques pages de unes de grands journaux à consulter, un peu de tri dans mes e-mails, quelques minutes sur Super Seven, le seul jeu qui m’occupe un peu sur mon téléphone.

J’étais très détendu. Dans mon cerveau pourtant se bousculaient les idées. En vrac. Telles qu’elles venaient.

« Dominique, ah mon bon, mon cher Dominique. Ca y est ! Tu vas continuer ton ascension dans l’histoire. Tu fais sans doute l’un des derniers de putains de trajets New York – Paris dans le cadre du FMI. Quel énorme chemin parcouru depuis les bancs du Lycée Albert Premier. J’ai vraiment eu de la chance. Ou plutôt non, j’ai su la provoquer. Tout ce que j’ai pu vivre, endurer, conquérir m’a mené aujourd’hui dans cette chambre d’hôtel. Libre, fortuné, aimé et pourtant calme et détendu, dans une suite d’un des beaux hôtels de New York, avec dans quelques heures le plaisir de mettre à nouveau pied dans mon pays, où je suis attendu comme un messie. Cela me donne toujours le vertige quand je pense à tout cela. Quelle incroyable destinée. Combien d’hommes ont le privilège de toucher les sommets de si près ?

N’empêche… le plus dur reste devant. Il faut que j’organise tout ce plan de bataille. J’espère que l’équipe a anticipé. Martine avait l’air de dire que tout était sous contrôle, que je n’avais qu’à venir et agir. Et puis j’ai cette équipe de communication, cette « dream team » qui va me concocter une campagne aux petits oignons.

Oh non, le combat ne va pas être facile. Mais bon, pourquoi m’arrêterai-je de prendre de l’altitude ? C’est pas un concurrent de 60 kilos qui va réussir à ébranler les 90 qui m’habitent. D’ailleurs je pense que j’ai un peu perdu du poids récemment. Il faut que je sois en forme. Je devrais faire un peu de sport. Oui, mais quand ? Un ré-équilibrage alimentaire fer l’affaire.

Bon sang il est midi moins vingt. Si je commençais par la douche. Comme sport c’est déjà un début.

« … Mais jamais rien ne l’empêche l’oiseau, d’aller plus haut oh oh oooooh »

Je ferme le robinet, me retourne dans la cabine de douche et cherche à l’extérieur ma serviette de bain. Ce faisant, me cogne le coude contre l’un des montants.
« Grr, bon sang, c’est pas le moment »… Agacé par ce détail. Je me frotte le coude.
Quelques secondes, et même pas mal, in fine.
Rien ne me résiste. Je suis superman. et jamais rien ne m’empêchera « d’aller plus haut oh oh oooooh ».

Je m’éponge vigoureusement, me voilà complètement éveillé et prêt à partir à l’assaut du monde, de mon monde. A commencer, humblement, par un délicieux repas avec ma fille, ma chère, ma tendre Camille.

« Il faudra que je continue à voir mes enfants le plus possible. Ca va être délicat, je vais être tellement occupé. Et Anne, que je vais retrouver ce soir. Ce sera tellement bien de l’avoir à mes côtés pour les mois à venir… il va falloir, euh… »

…un bruit ?

– Yes? Is anyone there? je crie en ouvrant la porte de la salle de bain.

Et là, en quelques secondes, je sens ma température sensiblement augmenter.

La scène pourrait être cocasse, moi dans le plus simple appareil, face à une femme de chambre venu faire son travail. Un grand classique. J’aurais du mettre le « Do not disturb » à la porte.
La fille semble surprise et un peu désemparée. Elle détourne les yeux, mais reste là, pantoise, au milieu de la chambre, avec de lourds draps sur les bras.

Quelques secondes pendant lesquelles le temps s’arrête. Elle finit par sourire, l’air ostensiblement gêné. Elle demande pardon avec une petite voix douce et se retourne pour sortir de la chambre.

Je n’ai jamais été très original. Je suis un homme. Le fantasme de la soubrette résonne à mes tympans à mesure que mon rythme cardiaque augmente.

Et elle a de superbes jambes concrètes, musclées qui montent vers une chute de rein cambrée comme je les aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.

– « No, please, stay here. » Lui dis-je en me couvrant à moitié le bas ventre, et pour cause, j’y sens monter une chaleur que j’apprécie.
Elle s’arrête juste après la porte de la chambre et reste de profil, n’osant me regarder.
– Yes Sir, how may I help you?

Je sens toujours une gène dans sa voix, mais elle reste là, polie, comme on lui a appris. Le client est roi dans ces établissements, il convient de toujours répondre à ses exigences, surtout si ce client séjourne dans l’une des suites de l’hôtel.

J’ai déjà vécu des dizaines de fois ce scénario. Seul, dans un endroit fermé, avec une belle femme en ligne de mire, dans mes 12 heures. Je sais quoi faire. Ceci dit, je n’ai jamais été nu aussi vite, aussi tôt.

Cette situation loufoque me fait sourire. Moi si puissant, dans une position aussi fragile, et pourtant en plein contrôle de la situation. Je suis sûr de mon coup. Il ne peut pas foirer. Depuis quelques temps, tout réussit à Dominique.

– « Please, Miss, I would like… euh.. sorry about my appearance but.. I need you to… »
Je m’avance de quelques pas en prononçant cette phrase d’attente puis pose ma main sur son épaule. Une main à la fois rassurante, politique mais solide et ferme.
Elle trésaille mais n’ose pas bouger. Son regard toujours posé sur la moquette, elle prend un grande inspiration, ce qui a pour effet de soulever une poitrine que j’estime à la mesure de sa chute de rein. Ces uniformes de femme de chambres ont été dessinés par un homme qui aimait rendre hommage aux femmes. Ce corset la met formidablement en valeur.
De l’autre main, qui tient toujours le drap de bain, je cherche à peine à cacher mon intimité et encore moins ma vigueur croissante.

Et là, je perds pied, laissant une vague de désire me submerger.
Il me faut cette femme.
Il me faut New York City à travers cette afro américaine au corps gracieux, généreux. Le temps se dilate et se contracte subitement. Une force au dessus de la mienne prend le pouvoir dans mes bras, mes jambes, mon torse encore perlé de gouttes d’eau tièdes. J’ai très chaud.

Mon corps tout entier s’exprime avec une liberté totale.

« Mais jamais RIEN ne l’empêche l’oiseau »…

Dérapage incontrôlé

La fille résiste un peu, puis mollement, puis plus fort. Elle refuse d’affronter mon regard mais elle n’est pas en mesure de résister à mes assauts. J’ai dix mains, dix pieds qui l’enserrent, qui la bloquent et la maîtrisent.

Elle ne pourra rien dire. Elle ne peut rien faire que d’accepter sa condition actuelle. Je la pousse sur le lit. La serviette de bain git maintenant sur l’oreiller et je fais ce que j’ai à faire, ce que je sais bien faire. Elle en a vu d’autres, elle sait comment ça se passe. On ne se refuse pas à Dominique puisque « Jamais rien ne l’empêche »…

Peu de mots sont échangés. Elle ne crie pas. Elle se débat sans se débattre, gémit sans crier, griffe sans rayer. Je crois la deviner à mi chemin entre l’acceptation et le refus. Mais au fond de moi je sais qu’elle doit plier. Je suis un leader, un meneur, un des grands hommes à qui on ne refuse rien. Un client ROI. Mon énergie est maintenant totalement cristallisée sur le centre de gravité de mes parties les plus intimes.

Mais quand je croise enfin, l’espace d’une demi seconde, son regard terrifié, je ressens une sensation de doute gênante.
« Et si j’allais trop loin, cette fois ? »

Je relâche la pression, je perds l’usage de mes dix mains, de mes dix pieds et elle s’écarte d’un coup violent, tombant sur la moquette, à côté du lit de 200 cm de large.
Elle se relève quelques secondes plus tard, comme abasourdie, choquée, des larmes coulent sur son visage, elle tremble comme un feuille. Comment ai-je fait pour ne pas remarquer que tout en elle disait « NON » ?
Sans un mot, elle se précipite dans le couloir de la suite et j’entends la porte principale s’ouvrir et claquer.
Je reste là, sur le lit, aussi hébété qu’elle sans doute. Je me rend compte que je tremble aussi. Mes muscles me font mal comme après un effort violent. Je me calme et me raisonne. Cette fois c’était moins une avant le très gros dérapage. Mais n’est-ce déjà pas le cas ?
« Non Dominique. Ne te soucies de rien. Intouchable. »

Au fond de moi, je ne peux m’empêcher re ressentir un mal être. Ce qui vient d’arriver n’est pas bien.

Mon regard tombe sur l’horloge du téléviseur. Bon sang, ma fille m’attend dans 6 minutes ! Je regarde autour de moi, identifie mes affaires parsemés dans la chambre. Seul le lit froissé et quelques tâches difficiles à identifier témoignent de ce qu’il vient d’arriver. J’ai poussé cette fille un peu loin, sans doute.

Je range tellement mal mes affaires dans la valisette qu’elle refuse de fermer. Du coup je laisse une chemise sale sur le sol et tente de ré-arranger le tout à la va-vite. Zut, où est mon BlackBerry ? Sans doute dans mon attaché case. Je débranche le chargeur de l’iPad, vérifie que ce dernier est bien à 100% de charge pour mon voyage et finit de m’habiller.

Dans le couloir qui mène à ma chambre, il n’y a personne. Je prends l’ascenseur et passe rapidement à l’accueil pour le check out. Aucune question ne m’est posée. Aucune remarque n’est faite. Je me demande si la fille va bien. Non, sans doute que non, mais pas assez pour avoir craché le morceau. Sans quoi la direction de l’hôtel, quelqu’un serait venu.

Encore chargé d’adrénaline, je cours presque jusqu’au restaurant où j’ai convenu de déjeuner avec ma fille. Elle est là, les yeux brillants, folle de joie de pouvoir passer un rare moment avec moi. Je passe un bon moment avec elle, à répondre à ses questions, à nous projeter dans la nouvelle vie qui va devenir celle de notre famille. « Qui sait, il y aura des choses intéressantes à faire pour toi ma chérie ».

Mon téléphone sonne a plusieurs reprises, je vérifie la provenance des appels sans décrocher, ce sont des gens du bureau, rien d’urgent, seule Camille compte. « Foutez moi la paix, laissez moi profiter d’un bon moment avec ma fille ». Je sors de ce déjeuner avec les idées fraîches.

L’histoire de la fille de l’hôtel restera entre elle, moi et la chambre.

Escape from New-York

Juste avant de monter dans le taxi, je sers Camille dans mes bras en lui disant que je l’aime. Et je monte dans le Yellow Cab direction JFK. Le blackBerry n’est finalement pas dans ma sacoche. J’ai dû le laisser à l’hôtel. Je suis parti comme une fusée. J’appelle alors l’hôtel pour signaler la perte de mon portable. On me dit que l’on va se renseigner et me tenir informé si l’on retrouve l’objet. Je donne le numéro de mon iPhone.

A JFK, je bénéficie de facilités pour passer les différentes étapes de sécurité et je me retrouve vite dans la salle d’embarquement.

Je me projette à nouveau dans l’avenir. Mon avenir, l’Avenir des français, à Nicolas qui va me mener la vie dure, à Marine qui ne va rien lâcher, aux statistiques qui me donnent grand gagnant. Je n’ai rien fait pour et pourtant, j’ai presque gagné la guerre sans livrer de bataille.
« …Enfin, si… ce matin… »

Je choisis d’ignorer cette pensée et je sors mon iPad de ma sacoche. Toujours à 98% de charge. Dans 20 minutes je serais dans l’avion, dans une heure à 10.000 mètres d’altitude, filant à 900 km/h vers mon destin. Ne pas regarder derrière.

Et quand, 30 minutes plus tard, un petit homme dégarni prononce une phrase définitive, je sens une main gigantesque me broyer :
« Mister Strauss-Kahn, we have serious reasons to believe that you have been perpetrating an act of sexual violence towards a maid, in your hotel room earlier today. You are under arrest and will be transferred to a federal government facility in New York City. Please hand your belongings to this officer and follow us gently. »

Il continue son discours. Je vide mes poches et tends leur contenu à l’officier qui a récupéré le reste de mes affaires dans l’avion. Je sens mon visage pâlir, puis rougir.

« Putain, putain, putain… j’en ai trop fait cette fois « .

Comme pour me narguer, j’entend à nouveau le Big Bazar me chanter « comme l’oiseau » alors qu’un grand costaud me menotte.

Aïe.

Mille et unes pensées se bousculent dans ma tête. Il faut agir vite et bien.
Mais je ne peux rien faire.
J’ai mis le doigt, et le reste, dans une affaire plus compliquée que les précédentes.

Et là, je pense stupidement à l’affaire de localisation des appareils Apple.
Cela a eu lieu il y a quelques jours. Des informaticiens se sont rendus compte que les positions GPS des terminaux Apple étaient centralisés dans un fichier « Consolidated.db » qui suivait l’utilisateur à la trace, méthodiquement.

Cette fonction a été éliminée par une mise à jour la semaine dernière.
Mais mon problème, c’est que je n’ai pas été proche de l’ordinateur sur lequel je synchronise mon iPhone et mon iPad depuis des semaines. Il y a donc deux mouchards, un iPhone et un Ipad… « Je les avais sur moi toute la journée, et maintenant ils sont en possession de cet officier ».

J’imagine dans une dernière pensée furtive les titres de journaux « l’iPhone de DSK parle », « DSK tracé à la minute près », « Big Brother au service de la vérité »… Est-ce que les autorités peuvent exploiter ces données ?

Et une fois seul, à l’arrière d’une Buick banalisée, alors que l’aéroport s’éloigne, je me dis, dans un dernier élan de désespoir, que je vais malheureusement faire la promotion de la surveillance électronique massive. Moi, candidat à la présidence du pays de la Liberté.

Mais à ce moment précis, je ne réalise pas à quel point la surveillance électronique va devenir familière avec tous mes faits et gestes.
Et je suis à mille lieux d’imaginer que François Hollande va tout foutre en l’air.

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